Sicadae : le conseil réglementaire au service des entreprises

📅 25 Mai, 2022

9 minutes

📌 TPE/PME

Portrait d’entreprise

Nous inaugurons aujourd’hui une série de portraits d’entreprises, de TPE et de PME françaises, de différents secteurs parfois très éloignés du nôtre d’ailleurs.

Chez Dooxy, on adore les TPE et PME, ce sont même nos principaux clients ! Ce qu’on aime surtout, ce sont les personnes qui font naître ces entreprises. Parce que leurs histoires nous ont plu, parce qu’elles feront souvent échos aux vôtres. On espère que cette nouvelle rubrique vous plaira !

Dans la bergerie, on n’a pas tous pris spécialité SVT ou Chimie au bac… Alors quand on entend “Butylparaben, propylparaben, Ethylhexyl methoxycinnamate…” ça nous évoque avant tout comment scorer au scrabble ! Non non ne partez pas ! Vous verrez que ça va être intéressant, même si vous avez été un peu hermétique à la chimie au lycée : on vous propose de découvrir un univers invisible mais passionnant et ô combien essentiel !

On est d’accord que la réglementation ce n’est pas la panacée mais impossible d’y échapper. On a rencontré les fondateurs de Sicadae, Delphine Franco et Gautier Vincent, docteur en chimie et pharmacien-toxicologue, qui ont créé leur entreprise en 2017 sous forme de Scop (on vous expliquera aussi). Leur mission : assurer notre sécurité à tous en vérifiant que chaque nouveau produit avec formulations chimiques est en règle avec les règlements européens.

Les obligations réglementaires ont pris une large place dans la mise sur le marché d’un produit. Fort heureusement d’ailleurs, aussi bien pour le consommateur que pour l’ouvrier qui va se charger de sa fabrication.

Aujourd’hui, pour chaque produit contenant des substances chimiques lancé sur le marché, le fabricant est tenu de faire les déclarations réglementaires de sa composition et de sa nocivité. C’est là qu’intervient l’équipe de Sicadae.

Delphine Franco et Gautier Vincent ont travaillé plus de 15 ans dans des bureaux de conseils avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Nos métiers nous demandent d’être en veille constante sur les réglementations. Donc si on entretient pas la petite couche de savoir qu’on a, elle s’effrite. Il nous paraissait essentiel de continuer à nous former. Ce qui fait qu’on ne se retrouvait plus dans nos entreprises antérieures où la rentabilité a pris le pas sur la qualité. Au bout d’un moment, on n’avait plus nos compétences à jour et donc on a décidé de créer notre entreprise. C’est un des fondements majeurs de Sicadae, être à la pointe.

Sortir du labyrinthe réglementaire

Sicadae n’est pas une substance chimique reconnue des chimistes ou pharmaciens mais un clin d’œil à la mythologie grecque. Bon, vous raconter l’histoire intégrale prendrait beaucoup trop de lignes, d’autant plus qu’une vidéo sympa va prochainement sortir en juin. On va vous la faire courte :

A la mort du Minotaure, le roi Minos, qui avait ordonné sa mort, est pris de remords. Il reporte sa colère sur le pauvre Dédale qui avait créé le labyrinthe pour emprisonner le monstre. A l’époque, ils avaient la condamnation à mort facile… Dédale doit donc s’enfuir et trouve refuge en Sicanie chez le roi Cocalos.

Sauf que le roi Minos a la rancune tenace, et décide de parcourir le pays pour retrouver Dédale. Il propose une récompense à quiconque résoudra une énigme de son invention. Minos savait pertinemment que seul ce génie de Dédale pourrait trouver une solution (rancunier, mais pas bête !).

Lorsqu’il arrive en Sicanie chez Cocalos, Minos, expose l’énigme : il lui montre un coquillage en forme de spirale appelée Conidae, et le met au défi de faire passer un fil d’une extrémité à l’autre de cet escargot de mer.

Et ça ne rate pas : Cocalos demande un coup de main à Dédale ! Ce dernier résout le mystère (un indice : une fourmi est impliquée) mais dévoile ainsi sa présence.
On vous rassure, tout finit bien pour Dédale, en revanche, le karma de Minos est moins bon puisqu’il finit bouilli 🦞.

Que retenir de cette histoire ? L’astuce de Dédale qui, en Sicanie, réussit à déjouer l’énigme avec la coquille de Conidae symbolise le quotidien des consultants de Sicadae : trouver des solutions aux problèmes réglementaires. Sic a/Dae est donc l’association de deux symboles, la SICAnie et le ConiDAE, famille d’escargots marins. Vous l’avez ? Entre la mythologie grecque et la chimie, il n’y a qu’un pas finalement !

Accompagner tout type d’entreprise

“Notre expertise, c’est la toxicologie. On est toxicologue réglementaire, chimiste ou éco-toxicologue, c’est-à-dire toxicologue pour l’environnement. Nos clients sont tout type d’entreprise, à partir du moment où elles utilisent des produits chimiques, elles se trouvent face à des problématiques réglementaires” indique Delphine Franco, la fondatrice.

Potentiellement, cela concerne surtout les chimistes qui développent des formulations pour fabriquer des produits comme des peintures, des aérosols, des cosmétiques, des détergents… Le périmètre de Sicadae s’arrête à l’alimentaire “on ne s’occupe pas des pesticides qui vont servir à l’agriculture.”
Leurs clients sont des industriels, des manufacturiers mais aussi des TPE, PME, voire des indépendants qui fabriquent des savons, des produits d’hygiène ou des huiles essentielles.
« Aujourd’hui, celui qui porte la responsabilité réglementaire, c’est l’entreprise qui lance le produit sur le marché européen, qu’il soit fabricant ou importateur. C’est à lui de montrer qu’il a la connaissance des produits. Et c’est là notre rôle : les aider à monter et déposer les dossiers réglementaires auprès des organismes, tâche qui s’avère souvent fastidieuse et pointue”.

Une Scop pour placer l’humain au cœur de l’entreprise

Créer une entreprise ne faisait pas partie des ambitions premières de nos fondateurs. La vie en a fait autrement et le challenge entrepreneurial a réussi à les piquer ! (sans venin toxique). “On a voulu une société coopérative et participative pour placer l’humain au cœur de l’activité. Nos connaissances sont notre outil de production, donc il nous paraissait évident de choisir ce statut d’entreprise.”

On vous explique : une Scop est une entreprise déclinée sous forme SA (Société anonyme), SARL (Société à responsabilité limitée) ou SAS (Société par actions simplifiée) disposant d’un cadre juridique spécifique, dans laquelle les salariés sont associés majoritaires. Les salariés détiennent au moins 51 % du capital social et 65 % des droits de vote. Si tous les salariés ne sont pas associés, tous ont vocation à le devenir. Chaque salarié associé dispose d’une voix, quel que soit son statut, son ancienneté et le montant du capital investi. Le profit est réparti équitablement : pour tous les salariés sous forme de participation et d’intéressement ; pour les associés sous forme de dividendes ; et une part va aux réserves de l’entreprise. 

En somme, salariés-associés mettent en commun leurs compétences et leurs savoir-faire pour progresser ensemble et faire durer l’entreprise ! Ils partagent équitablement le pouvoir des grandes décisions, les risques liés à leur profession, la transparence de l’information, le devoir de formation et les profits.

“Prendre le temps d’accompagner nos clients, de les conseiller et de nous former reste très important. Au départ, nous étions deux avec Gautier Vincent, puis Guillaume Deledalle nous a très vite rejoint en tant qu’associé. Avec l’augmentation de l’activité, nous nous sommes posés la question de grossir avec de nouveaux collaborateurs, ou de nouvelles compétences. Donc, au début on a été piano (ndlr : comme un escargot… de mer !).  On est arrivé à s’autosuffire et à vivre correctement. Mais malgré tout, on voit bien qu’à un moment donné, il y a une demande croissante. Nos clients reviennent spontanément vers nous. On commence à être bien identifié, on a pu se faire une place, un réseau”. Sicadae s’est d’ailleurs agrandie, elle compte désormais une 4e personne, Nicolas Farion, spécialisé en toxicologie, arrivé en avril. 

On ne s’interdit pas de passer à cinq dans peu de temps. D’abord, il faut trouver les bonnes personnes, parce que l’air de rien, c’est restreint. Et puis on demande à ce qu’on soit investi dans l’entreprise puisque c’est une Scop. Il faut qu’on trouve les personnes qui adhèrent à notre esprit. Chacun avance et ensuite on décide ensemble si la personne prend part dans la Scop ou non.”

Capitaliser sur l’humain, sa montée en compétences, son bien-être oui, mais la société, implantée à Lyon, réfléchit aussi à l’acquisition de bureaux. 

Une communication numérique axée sur Linkedin

Comme bon nombre d’entreprises qui s’adressent uniquement aux professionnels, Sicadae concentre sa communication numérique sur son Internet vitrine et en publiant des articles et news Linkedin. Faire de la curation de contenus, comme tenter de vulgariser des directives européennes. 

On communique en étant présent lors de congrès comme le Congrès Biocides Lyon. Pour se faire connaître auprès de nouvelles entreprises, on propose aussi des formations grâce aux organismes spécialisés. On dispense également des formations chez des clients sur un point spécifique de la réglementation ou sur des généralités. Grâce à ces formations, on est identifiés en tant qu’experts. Par exemple, nous faisons beaucoup de terrain où nous formons aux risques chimiques des opérateurs travaillant en atelier ; ce sont des formations simples de sensibilisation parce que justement, on essaie de transmettre notre expertise et de faire en sorte que les entreprises puissent intégrer la réglementation dans leur process. Il faut que cela soit utile que ne soit pas une énième couche de millefeuille réglementaire qu’elles aient à subir.”

Informer le consommateur est tout aussi essentiel que de garantir une sécurité pour les personnes qui manipulent des substances chimiques. Le risque chronique est pris de plus en plus en compte “Aujourd’hui on sait que certaines molécules inhalées pendant plus de 20 ou 30 ans au cours de sa vie professionnelle peuvent être une des causes de certaines maladies. Donc c’est une gestion de ce risque chronique qu’il nous semble indispensable d’expliquer aux entreprises. C’est pour cela que je donne beaucoup de formations de sensibilisation aux risques chimiques en entreprise, pour apprendre aux collaborateurs à bien déchiffrer une étiquette, à avoir les bons réflexes de protection”. 

La présence auprès des organismes tiers comme les chambres consulaires ou les organismes professionnels spécialisés comme la Fédération Hygiène et Entretien Responsable (ancienne AFISE) confèrent également une certaine notoriété à Sicadae. Les consultants proposent des webinaires à la CCI de Lyon Métropole Saint-Etienne et Roanne sur les réglementations et procédures impératives avant une mise sur le marché. 

Transparence, engagement, honnêteté, équité, autonomie et montée en compétences sont les valeurs clés de Sicadae. Leur promesse, c’est d’accompagner toutes les entreprises et pas seulement les industriels ou les grandes entreprises. “La réglementation, quand elle nous tombe dessus, ce n’est jamais très agréable. Seulement, on a des obligations réglementaires à suivre quand on est une entreprise. Maintenant, il faut pouvoir en tirer profit. C’est une obligation. Nous essayons d’en tirer le bon côté des choses afin de  l’intégrer au quotidien du mieux possible. Ma mission c’est de traduire la réglementation pour qu’elle soit directement applicable dans l’entreprise à échelle quotidienne humaine,” ajoute Delphine. 

Vers moins d’impact environnemental

Comme beaucoup d’entreprises aujourd’hui, Sicadae reste soucieuse de l’environnement et fait en sorte de sensibiliser à son échelle les entreprises dans cette prise de conscience. Le marché des produits d’hygiène change et certains acteurs proposent des produits plus respectueux de la santé et de la nature. Utiliser des produits dits naturels pour des recettes de lessives ou cosmétiques demande d’être en conformité avec la réglementation.

Cela est rassurant aussi pour le marché européen. C’est un argument de vente supplémentaire par rapport à d’autres marchés. Avec l’émergence du DIY*Do It Yourself – Faire les choses à la maison
, c’est aussi important de savoir qu’un produit est conforme. Par exemple, j’ai un client qui fabrique de la lessive de cendres et qui est distribué dans les magasins bios. Il y a une obligation d’étiquetage, une obligation de se déclarer à un centre antipoison. Parce que si un enfant venait à la boire, le médecin pourrait appeler le centre antipoison où le produit serait identifié avec les substances. Un antidote pourrait donc être administré plus rapidement”.

Même si tout cela semble très pointu et parfois même obscur quand on n’a pas pris option Physique Chimie au bac, on se rend bien compte que la réglementation sur les produits chimiques régit pourtant la vie des entreprises au quotidien. Et c’est rassurant pour la santé des consommateurs comme des salariés.

Peut-être qu’aujourd’hui, comme nous, vous regarderez différemment l’étiquette de votre shampoing en vous disant qu’un Sicadae, (ou petit escargot) a pris le temps de vérifier la conformité de sa composition. 

En savoir plus sur : www.sicadae.eu

Sicadae
81, boulevard des Belges
69006 Lyon

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